La neige ne ment point...


La neige ne ment point
les empreintes avancent
déjouent l’usure universelle
à l’heure de l’ocre insoumise
pépiements sous zéro
comment font-ils
le grincement d’un arbre à voix basse
rejoint mes vertèbres
lézardes lustrales
de vieux chemins plissent
l’espace vers le nord
les beaux jours espérés
je reconnais leurs cris
un grand V mouvant
les voiliers se succèdent
belles oies de mars
au-dessus des rues vides
le soleil éclaire leurs ventres
jusqu’à dire l’essentiel
on ne convertit personne
à l’émerveillement de vivre
 

Référence bibliographique

Joël Pourbaix, Nous sommes oiseaux, Éditions du Passage, 2023, p. 10.

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